Tout le monde qui est dans la lune ou qui bouge beaucoup n’a pas un TDAH !

En effet, en regardant les symptômes du TDAH, bien des parents vont reconnaître leurs enfants parce que ces comportements peuvent être retrouvés chez tout enfant. En fait, c’est une question d’intensité.
Les symptômes deviennent problématiques à partir du moment où l’effet sur la qualité de vie de l’enfant est majeur. Ils doivent être présents de façon prononcée et prolongée chez un enfant depuis au moins six mois. Certains de ces symptômes doivent être présents avant l’âge de 12 ans. Les symptômes doivent se manifester autant à la maison qu’à la crèche ou à l’école, bien que leur intensité puisse varier d’un lieu à l’autre.

Quand le problème de l’enfant contient ses ressources :

L’hypnose apparaît comme une technique intéressante pour améliorer les troubles de l’attention et/ ou de la concentration.

L’hypnose est un apprentissage permanent de l’attention, l’expérience de revenir à l’instant présent.

La transe est une expérience d’attention. C’est le constat clinique fait par différents thérapeutes; l’hypnose permet d’accroître l’attention des enfants qui ont du mal à être attentifs. Ces enfants ont des difficultés à focaliser, mobiliser leur attention, à se concentrer et l’hyperactivité résulte de cette difficulté attentionnelle.

L’importance de proposer un recadrage à ces enfants

Cette réflexion sur l’attention nous permet de mettre en évidence l’importance de proposer un recadrage à ces enfants.
Ces enfants sont déjà des experts de l’hypnose ! Ils ont une tendance spontanée à rentrer en transe. Cette capacité à être “dans la lune” est déjà une forme d’autohypnose, ils savent plonger dans leur imaginaire et c’est cette capacité qui va être utilisée pendant la séance d’hypnose.
L’hypnose leur permettra de redevenir actifs en exploitant leur tendance spontanée à aller en transe.
Par exemple, comme le TDAH peut entraîner chez l’enfant une difficulté à gérer les émotions, l’hypnose peut aider l’enfant à se représenter l’émotion, à la nommer, à l’évaluer, et à s’en distancer ou à l’intégrer.

Comme le propose Hervé Fisher (Pédopsychiatre et hypnothérapeute)

Notre rôle de thérapeute est donc d’apprendre à nos patients à passer de l’hypnose négative (tomber dans la lune, être distrait…) subie passivement à l’hypnose positive, c’est à dire utile pour eux dans la mesure où ils en font une ressource en devenant capables d’entrer et d’en sortir volontairement et/ ou activement selon leurs besoins.

A propos de Roseline Bueder

Entre deux consultations, je m'adonne à la fouille psychologique d'insolites, que j'expose dans mes articles de blog et sur ma page Facebook. Psychologue, Hypnothérapeute et ex-chercheur en neurosciences comportementales, je dispense mes conseils et astuces pour mieux vivre votre quotidien.