Au sens commun, l’hypnotisé est perçu comme la personne passive-réceptive et guidée, tandis que l’hypnotiseur est plutôt perçu comme la personne active qui hypnotise. Or, cette conception unilatérale ne décrit pas l’état de la relation patient/thérapeute (ni d’ailleurs n’importe quelle relation comme nous l’avons vu en amont). La relation hypnothérapeutique comme tout autre couplage est circulaire et implique des boucles de rétroaction mutuelles avec une distribution des rôles explicitement ou implicitement convenue bien qu’évolutive en fonction de l’objectif partagé : celui de mener à bien le contrat thérapeutique. Comme dans l’exemple du match de football, le thérapeute et le patient pendant la transe, procèdent à des régulations réciproques sur le plan intellectuel, des affects, des ajustements corporels, de la posture et de la gestuelle, comme si le comportement de l’un était cause et raison du comportement de l’autre. Observez le cas d’une maman qui donne à manger à son enfant ; elle ouvre la bouche en même temps que lui.

Patient et hypnopthérapeute sont alors tout autant émetteurs que récepteurs

Patient et hypnopthérapeute sont alors tout autant émetteurs que récepteurs, non pas à tour de rôle, mais en même temps ; ils sont en phase, en symbiose, en empathie.

C’est la spécificité de cette relation qui est thérapeutique pour le patient, par exemple les retours en miroir du thérapeute peuvent signaler au patient une activité interne (physiologique ou émotionnelle) dont il n’a pas conscience. Cette coopération, par retours d’information facilite donc l’apprentissage inconscient et la mise à jour de nouvelles ressources pendant la transe hypnotique.